Article mis à jour le 23/02/2022.
Afin d’améliorer et de pérenniser l’activité de votre entreprise, il est impératif de contrôler en permanence sa santé financière et commerciale. Il faut donc sélectionner en amont les indicateurs clés de performance (KPI) à suivre pour que votre service financier puisse détecter les points forts à développer et les points faibles à optimiser.
Dans cet article, vous découvrirez quelques exemples d’indicateurs clés à intégrer absolument dans le suivi de vos KPI.
Les ratios financiers “généraux”
1. L’évolution du chiffre d’affaires HT
Calculer l’évolution du chiffre d’affaires (HT) est, très certainement, l’indicateur de performance le plus évident à intégrer dans votre suivi. En effet, il sera un excellent baromètre pour vous indiquer l’état de santé financière de votre entreprise. Comparez-le à ceux d’autres concurrents pour vous faire une idée des CA de votre secteur et ainsi voir où vous êtes positionnés.
Calcul : CA de l’année / CA de l’année passée
2. L’ÉCArt sur CHIFFRE D’AFFAIRES
Par ailleurs, il peut être intéressant de comparer vos performances financières réelles avec celles que vous avez prévues initialement. D’où l’intérêt de calculer vos écarts sur chiffre d’affaires : cela consiste à soustraire votre CA réel de votre CA prévisionnel pour une période donnée.
En comparant régulièrement vos ventes réelles et vos prévisions, vous pouvez analyser efficacement l’évolution de votre activité et adapter votre stratégie en continu. Cela vous permet également d’améliorer vos futures prévisions et de fixer des objectifs commerciaux plus réalistes.
3. La valeur ajoutée
Un autre exemple de KPI évident sera le calcul de la valeur ajoutée, qui permet de mesurer la valeur de la production réalisée par une entreprise ainsi et de se tenir informé du développement de ses activités.
C’est un indicateur de performance fiable qui représente, en gros, la différence entre le chiffre d’affaires et les consommations intermédiaires de l’entreprise. La valeur ajoutée permet notamment de rémunérer les salariés, les investisseurs ou encore les administrations (impôts, cotisations…).
Si elle peut se calculer de différentes manières, on peut la définir ainsi :
Calcul : CA – coûts directs qui interviennent dans la création du produit ou du service (consommation intermédiaire)
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Les KPI de l’analyse de bilan
4. Le fonds de roulement net global
Le fonds de roulement net global (FNRG) représente les ressources dont bénéficie une entreprise sur le long terme. Ces ressources constituent un apport “de sécurité” destinées à être utilisées en cas d’accident de parcours : faillite d’un client, chute du chiffre d’affaires, etc.
Calcul : Ressources stables (capital social + réserves + résultat + comptes courants associés bloqués + amortissements + dettes financières supérieures à un an + provisions pour risques et charges) – emplois durables (actif immobilisé brut)
Ou :
capitaux permanents – actifs immobilisés
Comment interpréter le fonds de roulement ?
Le fonds de roulement est positif :
Votre entreprise dégage un excédent qui lui permet de couvrir ses investissements sur le long terme. Autrement dit, vous possédez une marge de sécurité financière suffisante sur le plan de votre trésorerie.
Le fonds de roulement est nul :
Votre entreprise a juste assez de ressources durables pour couvrir ses investissements à long terme. Toutefois, elle n’a pas d’excédent pour faire face à d’éventuels besoins à court terme (comme le besoin en fonds de roulement), ce qui peut fragiliser sa sécurité financière.
Le fonds de roulement est négatif :
Votre société ne dispose pas des ressources financières suffisantes pour faire face à tous ses investissements de long terme. La situation est donc très préoccupante, car cela signifie que l’entreprise est sous-capitalisée. En d’autres termes, elle finance ses investissements avec de la dette.
5. Le besoin en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement (BFR) indique le montant qu’une entreprise doit posséder afin de payer ses charges courantes pendant les décalages des flux de trésorerie. C’est un indicateur clé de la santé d’une entreprise qu’il faut impérativement suivre régulièrement.
Calcul : Stock moyen + créances (clients et autres créances) – dettes (non financières)
Plus votre cycle d’exploitation est court, moins vous avez besoin de capital pour le financer, ce qui se traduit par une diminution du besoin en fonds de roulement. Pour optimiser le BFR, il faut donc utiliser 3 principaux leviers :
- La gestion des stocks : en réduisant les stocks et en améliorant leur rotation, vous réduisez votre cycle d’exploitation. Pour ce faire, vous devez optimiser les flux et raccourcir au maximum les délais d’approvisionnement.
=> Ne manquez pas l’excellent article de Jean-Marc Dupont, Expert IT, Data, BI, e-Commerce & Supply Chain pour Distrimag, filiale logistique de Maisons du Monde : Comment piloter efficacement les flux de la Supply Chain
- Les délais de paiement des fournisseurs : rallonger au maximum le paiement de vos fournisseurs pour optimiser votre BFR.
- Les délais de paiement des clients : à l’inverse, vous devez faire en sorte d’être payé le plus rapidement possible par vos clients.
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Les KPI pour calculer sa rentabilité
6. Le seuil de rentabilité (ou point mort)
Le seuil de rentabilité est un KPI essentiel : il permet de calculer le chiffre d’affaires à atteindre pour réaliser un résultat nul, d’où son autre nom de “point mort”. C’est l’objectif minimum à atteindre pour une entreprise, car c’est ce montant qu’il faudra dépasser pour commencer à générer des profits. Le seuil de rentabilité se calcule généralement au moment de la réalisation du prévisionnel financier.
Autrement dit, il permet de savoir à quel moment vous atteindrez un volume de ventes suffisant pour couvrir toutes vos charges, fixes comme variables. Tant que le point mort n’est pas atteint, la société ne dispose pas d’une bonne sécurité financière.
Par ailleurs, le seuil de rentabilité vous permet de connaître le niveau de chiffre d’affaires en dessous duquel vous devez absolument éviter de descendre. En outre, cet indicateur de performance se calcule généralement lors de la réalisation du prévisionnel financier.
Calcul : charges fixes / taux de marge sur coûts variables (c’est-à-dire : [(CA – charges variables) / CA])
7. La marge brute d’exploitation
C’est un indicateur de référence, mais il faut savoir qu’elle n’a aucune définition “exacte” : ce qu’on appelle la marge brute d’exploitation signifie en général la marge commerciale, c’est-à-dire l’excédent généré par une entreprise. En d’autres termes, la marge brute représente l’écart entre le chiffre d’affaires et le coût de revient.
Son calcul s’avère particulièrement utile pour savoir si l’activité de votre entreprise est bénéficiaire. Il peut se définir de différentes manières.
Calcul : prix de vente HT – prix d’achat HT
La marge brute s’inscrit dans les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG), un ensemble d’indicateurs de performance issus du résultat d’exploitation. Elle permet donc d’analyser en profondeur le niveau de rentabilité de l’activité.
8. La marge nette
La marge nette indique la rentabilité globale d’une entreprise : plus elle est élevée, plus la performance de votre entreprise est optimale. Plus précisément, elle mesure le bénéfice dégagé par chaque euro de chiffre d’affaires, après soustraction des frais d’exploitation, des impôts, des intérêts…
Ainsi, contrairement à la marge brute, la marge nette tient compte de l’ensemble des charges fixes et variables, mais aussi des produits. Cela donne donc une vision très précise de la santé financière de la société.
Une marge nette élevée signifie que votre entreprise contrôle bien ses dépenses, la rendant très rentable. Elle peut d’ailleurs être mise en relation avec vos concurrents, pour évaluer votre rentabilité vis-à-vis de la leur.
La marge nette, dont le résultat s’exprime en pourcentage, peut être calculée comme ceci :
Calcul : bénéfice net / chiffres d’affaires x 100
Les KPI pour analyser sa trésorerie
9. La trésorerie nette
La trésorerie nette (ou disponibilité à vue) correspond aux sommes disponibles à court terme, dès que la société en a besoin. Ces sommes vont permettre de connaître l’équilibre (ou non équilibre) financier de l’entreprise : c’est un bon exemple de KPI qu’il faut impérativement suivre régulièrement.
En effet, la trésorerie est l’une des clés de voûte de votre entreprise. Sans elle, vous ne pouvez pas combler les décalages qui se créent entre les rentrées et les sorties d’argent. Une vraie menace pour votre solvabilité !
En maîtrisant bien vos flux de trésorerie, vous vous assurez d’avoir des liquidités disponibles à tout instant. Vous êtes aussi en mesure de respecter, dans les délais, tous vos engagements financiers. La visibilité et l’anticipation sont au cœur d’une bonne gestion d’entreprise : c’est pourquoi il s’agit d’un indicateur clé de performance incontournable.
Calcul : fonds de roulement – besoin en fonds de roulement
Ou :
disponibilités – dettes financières à court terme
Vous avez également tout intérêt à utiliser un plan de trésorerie prévisionnelle, notamment sous forme de tableau ou de graphique. Ce dernier vous permet d’anticiper toutes vos échéances de paiement et d’estimer votre capacité à tenir vos engagements financiers.
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10. Le délai moyen de paiement des clients
Enfin, le délai moyen de paiement des clients, comme son nom l’indique, signifie le nombre de jours qui sépare la remise d’une prestation à un client et le paiement de cette prestation. Autrement dit, il correspond au temps que met l’argent à arriver sur votre compte en banque après l’émission d’une facture.
C’est donc un KPI très important pour n’importe quelle entreprise : ce délai de paiement a notamment un impact majeur sur la trésorerie. Plus vite vos clients vous payent, plus vite vous pouvez payer vos propres factures et réaliser des investissements… À l’inverse, un délai moyen trop long peut rapidement mettre en difficulté une société, même prospère ! Il faut donc le surveiller attentivement.
À noter que cet indicateur permet de connaître le besoin en fonds de roulement, vu plus haut.
Calcul : (créances TTC / CA annuel TTC) x 360 jours
Cédric FRADIN, ancien CFO dans de grands groupes et PME durant plus de 20 ans et aujourd’hui Président de la DFCG Normandie, témoigne des bénéfices de la BI pour la fonction Finance : Pilotage de la performance et partage rapide, fiable et pertinent des KPIs financiers
La BI avec DigDash : pilotage de la performance et partage rapide, fiable et pertinent des KPIs financiers
Avec ces quelques exemples de calculs à connaître, vous pouvez partir sur de bonnes bases afin d’effectuer un suivi de vos KPI financiers. De quoi vous assurer de la bonne santé de votre entreprise au quotidien, avec des indicateurs mesurables et compréhensibles !