Face à des volumes de plus en plus grands, le traitement et l’analyse de la data sont aujourd’hui particulièrement complexes. C’est notamment le cas pour les entreprises du retail, qui doivent être en mesure de réunir et d’harmoniser des données venant d’une multitude de sources. Pour relever ce défi, la datavisualisation s’affirme comme un outil incontournable, capable de révéler tout le potentiel de la data et de modifier en profondeur le pilotage de l’entreprise.
C’est ce qu’a mis en lumière la Matinée Retail, organisée à Lille le 13 octobre 2020 par DigDash.
Au programme : une intervention de Gilles Fiolet, Directeur Offres Innovation chez Cenisis, groupe français indépendant de Conseil et d’Intégration de solutions de Data Management. En tant que partenaire intégrateur de DigDash, Cenisis est revenu à nos côtés sur l’importance de la data et de sa valorisation en entreprise.
Dans un second temps, Jean-Marc Sangnier, Responsable BI de l’enseigne de prêt-à-porter féminin Promod, nous a apporté un retour d’expérience détaillé, évoquant la recherche d’un outil de dataviz adapté à ses besoins et l’intégration de DigDash Enterprise.
Une data encore sous-exploitée
Pour Gilles Fiolet, Directeur Offres Innovation chez Cenisis, il y a une demande grandissante de nouveaux indicateurs. Pour un pilotage efficace, les entreprises ont aujourd’hui besoin de présenter les indicateurs les plus justes, compréhensibles et efficients possibles. « L’enjeu est de révéler le potentiel des données. Cela se fait à travers l’usage, en adoptant une stratégie, des méthodes et une organisation adaptées, pour mettre la data au cœur du métier de l’entreprise. Mais une nouvelle philosophie de la data s’impose également. Il faut prendre conscience qu’elle peut avoir une multitude d’utilités, qu’elle ne se limite pas à piloter la marge et le chiffre d’affaires. »
Le pilotage de la performance est la principale priorité des directeurs de grandes entreprises (et la seconde priorité des dirigeants de PME). Mais les données peuvent aussi aider les organisations à rendre les collaborateurs plus heureux, ou encore à mettre en avant leur responsabilité sociétale (RSE). Mais, quel que soit l’objectif poursuivi, le potentiel de la data reste encore sous-exploité…
« Nous avons constaté que seulement 70 % des reportings sont réellement utilisés. Presque un tiers de ce qu’on produit n’est pas ou peu utilisé, il y a donc beaucoup de déchets… Cela s’explique notamment par un manque de confiance dans la data, qui n’est pas toujours qualitative, ni compréhensible par les utilisateurs. Par conséquent, la préparation et la manipulation des données prennent toujours plus de place. Au point que l’analyse de la data ne représente que 30 % du temps qui y est consacré. »
Les raisons qui expliquent ce manque d’utilisation sont multiples : visualisations peu inspirantes et peu esthétiques, graphiques trop chargés, répétition des mêmes visuels pour tous les besoins et toutes les circonstances… Pour y remédier, un véritable changement de paradigme s’impose.
Raconter une histoire avec la data
Changer son approche de la donnée, c’est avant tout penser ses tableaux de bord comme des histoires à raconter.
« Il est possible, avec un outil comme DigDash, de penser son reporting de manière différente, de le rendre plus interactif pour que chacun puisse appréhender ses indicateurs, les structurer comme il le souhaite, en les adaptant à son contexte », poursuit Gilles Fiolet. « Une belle histoire, c’est avant tout une bonne data, un bon contexte, un bon objectif et le bon visuel. Mais c’est aussi maîtriser l’intrigue et le dénouement : c’est celui qui fait le reporting qui va guider l’analyse. C’est lui qui va amener le lecteur ou l’auditeur dans telle ou telle direction. On peut raconter une seule et même histoire avec des visions très différentes. La manière de présenter les données, les chiffres et les indicateurs va modifier le dénouement. »
La construction d’un reporting performant doit s’articuler autour de quatre questions :
- « Pour qui ? » : il est nécessaire de s’adapter à son auditoire et d’être au plus près de ses attentes.
- « Pourquoi ? » : il faut définir les raisons qui nécessitent la création d’un reporting.
- « Pour faire quoi ? » : il s’agit de déterminer ce que l’on attend de son auditoire.
- « Comment faire ? » : enfin, il faut choisir la représentation la plus adaptée pour faire passer le message.
Pour illustrer, Gilles Fiolet prend l’exemple d’un dashboard de synthèse des ventes : « On voit souvent des tableaux de bord fourre-tout avec de nombreux indicateurs : chiffre d’affaires, marge, stock, nombre de personnes qui sont entrées dans le magasin, etc. L’utilisateur doit ensuite se débrouiller avec toutes ces informations, qui ne l’intéressent pas forcément, pour prendre des décisions…
En réalité, la bonne approche est de s’adresser différemment au directeur de magasin et au directeur marketing, en ne leur montrant pas les mêmes reportings. Par exemple, le directeur du magasin s’intéressera sûrement plus au taux de transformation, tandis que le responsable marketing souhaitera connaître le chiffre d’affaires par canal de vente. »En résumé, il faut prendre le temps de créer son schéma narratif et son storyboard pour créer une belle histoire. Pour ce faire, il est recommandé d’utiliser des outils visuels et agiles comme DigDash.
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Promod : un cas concret de valorisation de la data
En deuxième partie de matinée, Jean-Marc Sangnier, Responsable Data et product manager DAF chez Promod, est revenu sur le projet data mené par son entreprise et sur l’adoption de DigDash Enterprise.
Promod travaillait déjà depuis plusieurs années sur un plan de transformation, avec notamment un projet data démarré en 2018. Après avoir réalisé un audit, la société a constaté qu’elle possédait un système d’information riche en données sur ses clients, ses produits et ses fournisseurs.
Malgré tout, Promod a constaté que cet actif était sous-exploité et s’est donné pour objectif de le valoriser, en mettant la data au service de l’expérience client. Un enjeu important était de fédérer l’ensemble des directions (supply, offre, marketing, commerce) autour de cette data.
Objectif : construire une vision à 360° centrée sur le client.
Dans un premier temps, l’entreprise souhaitait mettre en place une plateforme data permettant de traiter de nombreux use cases de data-science. En d’autres termes, donner la possibilité aux data-scientists d’analyser les données et de fournir des statistiques à l’ensemble des directions. Le projet a ensuite pris une nouvelle tournure avec la décision de remettre à plat les KPIs de pilotage de chaque direction, afin de les aligner avec les sujets prioritaires du plan de transformation.
Pour y parvenir, Promod a dû mettre en œuvre deux chantiers importants. D’abord, la mise en place d’une gouvernance ad-hoc ; ensuite, la réécriture des tableaux de bord sous forme de datavisualisation. Ce qui a amené l’entreprise à rechercher un outil de dataviz / BI.
La sélection d’une solution de dataviz adaptée
Historiquement, Promod utilisait différents outils pour répondre à ses besoins de reporting, qu’il s’agisse de dashboards développés en interne ou de logiciels tiers. Ce qui a fait émerger la question suivante : « Quelle solution est capable de remplacer tout ou partie des outils actuels ? »
Cette démarche de recherche et de sélection a débuté par la création d’une liste de solutions potentielles. Un large éventail d’outils, allant des leaders du marché aux solutions alternatives, a été examiné.
Promod a donc conçu une matrice d’évaluation basée sur les besoins spécifiques de l’entreprise. Les critères permettant de déterminer le meilleur outil étaient nombreux :
- Expérience utilisateur (ergonomie, gestion des commentaires, Storytelling…)
- Self Service BI.
- Facilité de développement (modélisation, création des graphiques, gestion de simulations…)
- Modes de rafraîchissement (programmé, piloté…)
- Intégration automatique de graphiques dans des PDF, emails, Powerpoint…
- Avis de représentants des différentes directions.
- Adaptation à la fois aux besoins des magasins et du siège.
Suite à cette évaluation, il a été décidé de mettre en place un POC sur les deux solutions arrivées en tête, parmi lesquelles se trouvait DigDash. À l’issue du POC, le choix en faveur de DigDash s’est fait sur son pricing avantageux, mais aussi sur des critères clés qui n’ont pas été retrouvés chez le concurrent :
- La possibilité de faire des simulations et d’enregistrer facilement les paramètres saisis.
- L’existence d’un modèle de données centralisé incluant des calculs d’indicateurs.
Voir le replay vidéo du témoignage lors de cette matinée :
Accompagner le changement
Révolutionner le pilotage en entreprise ne se fait pas sans quelques réticences… Ce nouvel usage de la donnée implique une véritable stratégie de conduite du changement. Au sein d’une organisation, les collaborateurs sont habitués à utiliser certains outils depuis plusieurs années. Les utilisateurs métiers et IT doivent donc être accompagnés pour accepter le changement. De plus, qui dit nouvelle solution dit nouvelle approche de certaines règles de gestion. Des évolutions qui peuvent s’avérer perturbantes et qui méritent donc une stratégie de conduite du changement à part entière.
Cette Matinée Retail du 13 octobre 2020, placée sous le signe du pilotage en entreprise à travers la data, aura permis d’échanger des bonnes pratiques et des retours d’expériences inspirants pour les acteurs du retail. Et ce n’est qu’un début : DigDash prévoit d’ores et déjà d’autres rendez-vous sectoriels dans les mois à venir. Clients, partenaires, entreprises souhaitant s’initier à la datavisualisation… Vous êtes les bienvenus !
Petit Flashback vidéo crée par notre partenaire CENISIS. Enjoy !