Les tableaux de bord sont aujourd’hui des outils incontournables pour le pilotage de la performance et la prise de décision de votre entreprise, quels que soient sa taille et son secteur d’activité. Toutefois, créer un tableau de bord réussi ne s’improvise pas : voici 5 astuces pour améliorer vos dashboards et les rendre vraiment utiles pour vos utilisateurs.
Bien définir les objectifs du tableau de bord
Pour créer un tableau de bord vraiment utile, encore faut-il qu’il soit en adéquation avec les objectifs business de l’entreprise, qui doivent être clairement définis en amont.
En effet, un dashboard sert à mesurer la progression de l’organisation vis-à-vis des objectifs qu’elle s’est fixés, par exemple :
- Augmenter les ventes d’un produit.
- Diminuer les coûts de production.
- Améliorer le taux de conversion d’un site e-commerce…
Sans objectifs, il est impossible d’évaluer les progrès de l’entreprise et d’identifier des axes d’amélioration. Cela peut mener à une diminution des performances, mais aussi à de mauvaises prises de décisions.
En outre, une organisation doit s’appuyer sur des indicateurs clés de performance (KPI) pertinents pour mesurer sa progression vers ses objectifs. L’enjeu est de sélectionner une poignée d’indicateurs essentiels, plutôt que d’intégrer des dizaines de KPI à la fois : une erreur fréquente au moment de créer un tableau de bord.
Soigner la hiérarchie visuelle du tableau de bord
Un bon tableau de bord est un tableau de bord structuré : d’où l’importance de soigner sa présentation, et notamment la hiérarchie visuelle des différents éléments qui le composent.
Cette démarche vise à guider l’utilisateur de la vue d’ensemble du tableau de bord jusqu’aux détails les plus spécifiques. Autrement dit, il s’agit d’attirer l’œil vers les informations essentielles dans un premier temps. Les données moins importantes, quant à elles, sont mises au second plan.
Dans cet exemple, la carte montrant le coût de communication par région se démarque. C’est le premier élément que les utilisateurs regarderont, car il est placé en haut à gauche du tableau de bord et qu’il occupe un espace important.
De plus, une carte est une représentation visuelle efficace pour attirer le regard, à condition que son usage soit réellement pertinent. L’aspect géographique des données doit être suffisamment important pour justifier son intégration dans un dashboard.
Ainsi, un tableau de bord bien conçu doit aider l’utilisateur à naviguer parmi les données présentées, en l’orientant subtilement vers les indicateurs les plus importants.
Intégrer des filtres pour plus d’interaction
L’un des principaux atouts d’un tableau de bord dynamique est la possibilité, pour l’utilisateur, d’interagir avec les données présentées. Or, le filtrage est sans doute le type d’interaction le plus courant : il permet de consulter certaines informations avec un niveau de détail élevé, mais aussi d’explorer des sous-ensembles de données spécifiques.
En reprenant le tableau de bord commercial précédent, il est possible de filtrer les informations selon différents critères : date, département, région, produit, matériel… Par exemple, l’utilisateur a la possibilité d’afficher uniquement les données de l’année 2025. Les chiffres présents dans le tableau sont mis à jour en temps réel, ainsi que le diagramme en barres et la jauge présents sur la droite.
Si la vue d’ensemble du tableau de bord est un bon début, l’utilisation de filtres permet aux utilisateurs d’aller plus loin dans leur analyse en sélectionnant uniquement les données qui les intéressent.
Cela peut être complété par des fonctionnalités de navigation interactive telles que le drill down et le drill through, qui transforment la simple consultation d’un tableau de bord en une véritable expérience d’analyse interactive.
- Le drill down permet de descendre en profondeur dans les données, en passant d’une vue macro à un niveau de détail plus fin.
- Le drill through, quant à lui, offre la possibilité de naviguer vers un autre tableau de bord pour accéder à des informations complémentaires.
Néanmoins, il est important de trouver le bon équilibre :
- D’un côté, le tableau de bord doit offrir un bon niveau d’interaction et permettre d’explorer les indicateurs clés de performance avec une certaine liberté.
- De l’autre, il ne doit pas être surchargé par des dizaines d’options de filtrage.
À l’instar des KPI, les filtres doivent donc être choisis avec parcimonie, en se focalisant sur ceux qui apportent une véritable valeur à l’exploration de données.
Enfin, un autre aspect à ne pas sous-estimer est la rapidité des interactions. Autrement dit, les utilisateurs ne doivent pas patienter trop longtemps avant que leurs actions aient un effet concret dans le tableau de bord. Faute de quoi, ils risquent de cesser d’utiliser les fonctionnalités de filtrage (voire d’utiliser le dashboard). Il est donc essentiel de rendre les tableaux de bord rapides et fluides, d’où l’intérêt de s’appuyer sur un outil de data visualisation robuste et puissant.
Le choix des couleurs
Nous l’avons vu, un bon tableau de bord ne doit pas submerger l’audience avec un surplus d’informations et d’interactions. Mais il doit aussi être cohérent de bout en bout afin d’éviter toute confusion. L’utilisation des couleurs en est un bon exemple : en effet, leur coordination et leur utilisation parcimonieuse sont essentielles pour créer un tableau de bord parfaitement compréhensible.
En règle générale, une couleur doit toujours conserver la même signification lorsqu’elle est utilisée dans plusieurs représentations. Dans l’exemple ci-dessous, le graphique « Employés par service » associe chaque service de l’entreprise à une couleur dédiée.
En changeant de vue au sein du même tableau de bord, l’utilisateur peut accéder au diagramme circulaire « Répartition de la masse salariale par service ». Or, ce dernier utilise exactement le même code couleur que le graphique de l’exemple précédent : vert pour les finances, bleu pour les ventes, bleu clair pour le SI, etc. Cette réutilisation judicieuse des couleurs permet d’assurer la cohérence globale du tableau de bord, et ainsi d’aider l’audience à comprendre plus facilement ce qui est montré.
Si des associations de couleurs peuvent être choisies arbitrairement en fonction du contexte, il existe aussi des codes universels qui seront compris par n’importe quel utilisateur. Par exemple, la couleur rouge est souvent associée à une idée de performance insuffisante par rapport à un objectif, tandis que le vert est synonyme de réussite.
C’est pourquoi elles sont classiquement utilisées dans de nombreuses représentations, comme les graphiques en jauge : lorsque l’aiguille pointe la zone verte, l’utilisateur sait immédiatement que la mesure est conforme à l’objectif fixé. À l’inverse, si l’aiguille s’approche du rouge, il devient urgent de mettre en place des actions correctives.
Améliorer le tableau de bord en continu
La création d’un tableau de bord n’est que la première étape de son cycle de vie. En effet, la première version d’un dashboard n’est pas gravée dans le marbre : elle est amenée à évoluer petit à petit, en tenant compte des retours des utilisateurs.
Une démarche de collecte de feedbacks permet d’identifier des axes d’amélioration, mais aussi des fonctions utiles qui n’avaient pas été envisagées au départ. Ce n’est qu’en manipulant l’outil que les utilisateurs peuvent se rendre compte de ce qui fonctionne bien, de ce qui manque ou de ce qui pourrait être modifié. De nouvelles idées peuvent ainsi germer pour rendre le tableau de bord encore plus utile.
Par ailleurs, il peut être intéressant d’utiliser des outils d’analyse afin d’étudier la façon dont les utilisateurs se servent du tableau de bord, les éléments qu’ils consultent le plus (et ceux qu’ils ne consultent pas). Toutes ces informations sont précieuses, car elles permettent d’apporter de la valeur aux utilisateurs en leur proposant des dashboards répondant toujours mieux à leurs besoins.
Hiérarchie visuelle, interaction, coordination des couleurs… Voici quelques-unes des clés qui vous permettront de créer un tableau de bord vraiment utile pour vos utilisateurs. Mais, pour y parvenir, encore faut-il vous appuyer sur un logiciel de data visualisation puissant, agile et intuitif, permettant de générer facilement des tableaux de bord ou des rapports.